Cyberattaques et intelligence artificielle : la nouvelle arme des cybercriminels

L’IA, un levier stratégique… mais pas que

Longtemps perçue comme une alliée des équipes sécurité, l’intelligence artificielle s’impose aujourd’hui comme une technologie à double tranchant.
Si elle permet de renforcer les capacités de détection, d’analyse et d’automatisation, elle devient aussi une ressource précieuse pour les attaquants.

Deepfakes, malwares intelligents, ransomwares adaptatifs… les usages malveillants de l’IA se multiplient.
Les cybercriminels exploitent ces technologies pour contourner les défenses, manipuler les utilisateurs et industrialiser leurs attaques.

Face à cette nouvelle génération de menaces, les entreprises doivent repenser leurs stratégies de cybersécurité pour ne pas se laisser dépasser.

Deepfakes, phishing et usurpation : l’IA réinvente l’ingénierie sociale

L’ingénierie sociale reste la porte d’entrée privilégiée des attaquants.
Avec l’IA, les techniques se perfectionnent et deviennent plus difficiles à détecter.

Les deepfakes permettent aujourd’hui de reproduire la voix ou l’image d’un dirigeant avec une précision impressionnante.
Ces contenus frauduleux sont déjà utilisés pour tromper des collaborateurs et déclencher des virements bancaires ou des actions sensibles.

L’IA permet aussi de générer des emails de phishing d’un réalisme bluffant : sans fautes, contextualisés, et souvent indétectables par les filtres classiques.
Ces attaques ciblent directement les équipes, exploitant la confiance et la pression du quotidien pour obtenir des accès ou des données stratégiques.

Vers des malwares intelligents, capables de s’adapter en temps réel

L’autre grande évolution concerne les malwares dits “intelligents”.
En combinant apprentissage dirigé et apprentissage profond, les attaquants conçoivent des programmes capables d’analyser l’environnement, de s’adapter aux défenses en place, et de maximiser leur efficacité.

Ces malwares polymorphes modifient leur code en temps réel pour échapper aux antivirus.
Certains ransomwares pilotés par IA ciblent en priorité les données les plus sensibles, réduisant le temps de détection et augmentant la pression sur les victimes.

Ces attaques rendent les approches de cybersécurité traditionnelles largement insuffisantes.
Les entreprises doivent désormais adopter des solutions capables de détecter les comportements anormaux, et non plus seulement les signatures connues.

Détection, formation, anticipation : les leviers pour se protéger

Face à l’émergence des cyberattaques alimentées par l’IA, les entreprises doivent adopter une posture de défense active et dynamique.
Cela implique de structurer leur stratégie autour de trois axes complémentaires : la détection, la formation, et l’anticipation.

Renforcer les capacités de détection avancée

Les outils de sécurité traditionnels, basés sur les signatures connues, montrent aujourd’hui leurs limites face aux attaques intelligentes, polymorphes ou contextuelles.
Il devient indispensable d’intégrer des solutions de détection comportementale, capables d’analyser en temps réel les signaux faibles, les écarts de comportement ou les tentatives d’usurpation.

Cela passe notamment par le déploiement de technologies de type SIEM (Security Information and Event Management) ou UEBA (User and Entity Behavior Analytics), qui permettent de détecter des comportements suspects avant même qu’une compromission ne se matérialise.

Renforcer la vigilance des équipes face à l’IA

Aucun outil technologique ne peut totalement protéger contre l’ingénierie sociale.
Les collaborateurs doivent être formés aux nouveaux scénarios d’attaque : deepfakes audio/vidéo, usurpation d’identité, phishing hyper-réaliste généré par IA.

Une étude récente de Dashlane montre d’ailleurs que plus de la moitié des attaques de phishing actuelles intègrent déjà des éléments générés par intelligence artificielle, rendant ces campagnes plus crédibles que jamais.

Former les équipes, tester leur vigilance à travers des exercices réalistes et intégrer la sensibilisation dans la culture de sécurité de l’entreprise sont des leviers essentiels pour réduire l’exposition aux attaques.

Préparer l’organisation à réagir efficacement

Détecter une attaque ne suffit pas si l’organisation n’est pas prête à réagir.
Les plans de gestion de crise doivent être adaptés aux nouvelles menaces IA, notamment en intégrant des scénarios d’usurpation d’identité de dirigeants, de manipulation d’informations ou de ransomwares intelligents.

Tester ces scénarios dans le cadre d’exercices réguliers permet d’évaluer la capacité de réaction, de renforcer la coordination des équipes, et d’améliorer en continu les procédures d’alerte et de remédiation.

Ces trois leviers – détection, formation, gestion de crise – doivent être intégrés dans une stratégie globale, pilotée et alignée sur les enjeux métiers de l’organisation.
L’objectif : faire de l’IA une alliée, et non une menace.

Les enjeux business et réglementaires à ne pas sous-estimer

L’impact des cyberattaques alimentées par l’IA dépasse la simple compromission technique.
C’est la continuité d’activité, la réputation et la conformité réglementaire qui sont en jeu.

Les nouvelles réglementations comme NIS2 ou DORA imposent aux entreprises de tous secteurs de renforcer leur gestion des risques, de formaliser leur gouvernance de la sécurité et de mettre en place des mesures de protection adaptées.

Ces cadres réglementaires exigent une évaluation régulière des risques, la mise en place de plans d’action, et la capacité à démontrer sa maturité face aux autorités en cas d’incident.
Ne pas anticiper, c’est s’exposer à des sanctions, à des pertes financières, et à une perte de confiance des clients et partenaires.

Piloter sa cybersécurité dans la durée

Sécuriser son organisation face à l’IA ne peut pas se résumer à un projet ponctuel.
Les menaces évoluent vite, et les technologies de défense doivent suivre.

Mettre en place une gouvernance pilotée, avec des indicateurs de maturité, des revues régulières, et une montée en compétence continue des équipes, est essentiel pour garantir l’efficacité des dispositifs dans la durée.

C’est ce pilotage dans le temps qui permet de rester aligné avec les exigences du marché, de répondre aux obligations réglementaires, et de maintenir un niveau de protection adapté aux enjeux de l’entreprise.

Ce qu’il faut retenir

L’intelligence artificielle transforme les pratiques cyber, pour le meilleur comme pour le pire.
Les cybercriminels ont déjà intégré ces technologies à leurs arsenaux. Les entreprises doivent en faire de même pour rester à la hauteur des menaces.

Chez DBM Partners, nous accompagnons les organisations dans l’évaluation de leur posture face à l’IA, le renforcement de leurs dispositifs de détection, la mise en conformité avec les exigences réglementaires, et le pilotage de la cybersécurité dans la durée.

Vous souhaitez évaluer votre niveau de préparation face à ces nouvelles menaces ?
Nos experts sont à votre écoute pour en discuter et vous accompagner dans vos enjeux.

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Parce que la meilleure défense reste celle qui anticipe.

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