Vers un DataCenter plus responsable
En France, 14% de l’empreinte carbone du numérique est produite par les Data Center. Leur taux d’émission totale élevée de gaz à effet de serre est au centre de préoccupations écologiques. Cependant, depuis l’essor des nouvelles technologies, ils demeurent indispensables pour le stockage de données des entreprises. De nouvelles mesures sont prises afin de réduire leur impact sur la planète.
Data Center Ecoresponsable : surveillance, normes et certifications
Désormais, les dernières générations de Data Center s’inscrivent dans une démarche plus écoresponsable, traduite par une gestion plus précise des flux d’air, d’électricité et de refroidissement. Maîtriser la juste quantité de ces besoins réduit leur coût, leur consommation, et ainsi leur empreinte écologique.
A l’image du PA10 d’Equinix, ces sites sont surveillés régulièrement par les autorités environnementales. Leur fonctionnement est régi par des normes concernant le management énergétique et l’environnement. Parmi ces innovations, un certificat d’énergie atteste de la réinjection, dans le réseau de distribution, d’1 KW d’énergie 100% renouvelable pour 1 KW consommé par le Data Center.
Par ailleurs, pour 100 W consommés par les clients sur leurs serveurs, seulement 25W sont dépensés par le Data Center. Le ratio consommation/performance s’avère très intéressant en comparaison avec les Data Centers usuels, dont la dépense énergétique est triplée, voire quadruplée.
En effet, l’envergure colossale des bâtiments Equinix permet la mutualisation des puissances et l’optimisation des performances énergétiques. On dénote 30% d’énergie consommée en moins par rapport aux serveurs hébergés directement chez le client.
Recycler l’énergie thermique pour alimenter les infrastructures
L’énergie thermique produite par le Data Center est récupérée pour chauffer les infrastructures locales. Dans cette dynamique, l’Equinix alimente la piscine olympique 2024 et la population de Saint Denis.
L’eau chaude générée est transférée à un réseau de chaleur pour la recycler. Le flux d’air de l’aéro-refroidisseur extrait et rejette la chaleur par convection, rendant le fonctionnement du groupe froid contingent.
Parallèlement, de nouveaux Centres de Données sont déployés dans les zones froides, ainsi qu’un conteneur en phase de test dans la Mer du Nord, afin d’économiser l’énergie nécessaire au refroidissement des serveurs. Celle-ci représente 40% de l’énergie totale consommée.
Facteurs clés pour une empreinte carbone réduite
Pour le moment, ces mesures ne sont pas effectives dans tous les Data Centers. Cela dit, de précieux conseils sont livrés au travers du Référentiel Green IT de 74 bonnes pratiques pour un numérique plus responsable.
Outre le recyclage de l’énergie thermique et l’approvisionnement des Data Centers en énergie renouvelables via éoliennes ou panneaux solaires, il est conseillé d’héberger les données de son entreprise auprès d’un opérateur ratifié par le code européen de bonne conduite des centres informatiques (EU CoC for Data centres). Le contrôle d’indicateurs énergétiques, tels que le PUE (Power Usage Effectiveness), le REF (Renewable Energy Factor) et le COP (Coefficient Of Performance), permettent de mieux appréhender son impact environnemental et d’assurer un suivi régulier. L’iDNA aborde ces différentes innovations plus en détails au travers de cet article.
Enfin, un dernier facteur reste indispensable : le consumérisme personnel. La sobriété écologique des Data Centers résulte également d’un engagement collectif et de comportements individuels. De petits gestes aux grands impacts, peuvent être opérés dans la vie quotidienne : privilégier le cinéma au streaming, réduire au maximum la qualité vidéo d’une musique que l’on écoute en fond sonore, ou d’une vidéo que l’on regarde sur un écran déjà en full HD.
Source : Référentiel Green IT, vidéo YT & IDNA
